H - Clergé régulier |
Cotes extrêmes : |
Dates extrêmes : 1108-1834 |
Les mêmes types de documents apparaissent de façon constante et concernent, le plus souvent, le temporel : titres et contrats de fondation, titres de propriété, aveux, rentiers, baux, contrats de constitution de rentes. Signalons notamment les fonds des abbayes de Saint-Gildas-de-Rhuys [4 H], de Notre-Dame-de-La-Joie [60 H], de la Chartreuse d'Auray [48 H] et, dans une moindre mesure, celui de l'abbaye de Lanvaux [2 H], remarquables par le nombre, l'ancienneté et la continuité des documents conservés. Signalons aussi les belles séries de contrats de fondations des carmes, cordeliers et dominicains de Vannes qui apportent de précieux renseignements sur l'histoire et le développement de la ville depuis le XVe siècle.
Documents comptables, dossiers, plus rares, relatifs aux bâtiments, procédures multiples, registres de professions, vêtures et sépultures rendus obligatoires depuis 1736 constituent le second volet de ces fonds d'archives.
Aussi bien le temporel peut-il être cerné d'assez près. La vie spirituelle cependant nous échappe à peu près totalement, ainsi que les « œuvres » des communautés à vocation active : rien ou presque sur les activités enseignantes des ursulines, pas d'avantage sur les retraites prêchées à la Maison de la Retraite de Vannes, dont on sait d'autre part qu'elles ont connu un vif succès.
Telles quelles ces archives permettent d'évaluer l'importance de la renaissance spirituelle qui affecte le diocèse au XIIe s., puis au XVIIIe siècles : huit communautés d'hommes, quinze communautés de femmes créées au XVIIe siècle dans le diocèse de Vannes1.
Une exploitation systématique des fonds - fondations pieuses, fréquentations des monastères, temporel, comptabilité et gestion, etc. - permettrait de préciser les différents aspects de l'histoire religieuse et économique du diocèse sous l'Ancien Régime.
La plupart d'entre eux ne sont pas classés ni, a fortiori, répertoriés ; bien plus les classements anciens ont été fréquemment désorganisés pour y substituer un ordre chronologique. C'est dire que les fonds les plus riches sont encore difficilement praticables.
Les fonds des abbayes et communautés religieuses du diocèse de Vannes proviennent d'origines diverses : séquestres révolutionnaires, versements de la direction des Domaines, dons et réintégrations.
Sallansonnet (Maud), État des fonds de la série H, Archives départementales du Morbihan, Vannes, 2008.
1 Voir les procès-verbaux des séances de la troisième session du Conseil général du département du Morbihan [L 72/4, p. 67 (novembre 1791)] : « vingt-sept maisons d'hommes, vingt maisons de femmes : en tout, quarante-sept couvents ; cent soixante-cinq religieux, cinq cent soixante religieuses :...
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